Conférencière : Danièle Caloz, fondatrice et membre de la SHT
Jusqu’à la fin du 19e siècle, l’état de langueur nostalgique était pris très au sérieux par les médecins. Ainsi, exilée à Francfort, émaciée et sujette au somnambulisme, la petite Heidi du récit de Johanna Spyri (1880) est immédiatement renvoyée à ses chères montagnes.
Cette mélancolie, ce « mal du pays » accompagné de symptômes débilitants
a reçu ses lettres de noblesse en 1688 du Dr Johannes Hofer. Et puis, progressivement, la nostalgie est devenue un signe de pauvreté d’esprit et d’inadaptation sociale ou économique. Il faut s’intégrer.
Au 20e siècle, les migrations planétaires engendrées par les crises, les révolutions et les guerres ont suscité chez les expatriés et les immigrants bien des occasions de pleurer le pays natal. Pourtant la nostalgie continuait à être mal perçue ; il fallait souffrir en silence.
Qu’en est-il au Canada d’aujourd’hui où les multiples réseaux sociaux favorisent les liens ?
La nostalgie d’hier existe-t-elle encore ? Comment la rendre plus heureuse ?
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