SHT Archives 2021 Jane Beecroft portant un casque de construction

2021 : À la mémoire de Jane Beecroft, décédée à la mi-octobre

Quand Jane n’était pas occupée à sauver notre patrimoine, Jane plantait des arbres pour notre futur.

Depuis sa fondation en 1984, la Société d’histoire de Toronto a croisé Jane de nombreuses fois. Toute sa vie, Jane a œuvré en faveur du patrimoine de Toronto. Sa sauvegarde lui tenait à cœur et il y a peu de batailles auxquelles elle n’a pas participé. Jane a aussi beaucoup travaillé en faveur des droits autochtones afin de les faire connaître et aussi reconnaître. L’éducation du public était aussi au cœur de son travail. Longtemps elle fut à la tête du groupe « Community History Project ».

Jane Beecroft tenant une jeune pousse d'arbre

Dans la défense du patrimoine l’union fait la force. Les partenariats entre plusieurs organismes et associations historiques sont encouragés et sont quasi obligatoires car les bailleurs de fonds les conseillent et les exigent. Difficile d’aboutir seul, il faut toujours démontrer que d’autres organismes vous appuient.

Le Projet Rousseau/Rousseau Project, créé en septembre 1989, est le premier projet au cours duquel la SHT travailla avec Jane Beecroft et le Community History Project et d’autres groupes : The Swansea Historical Society, the Toronto Historical Board et les Mississaugas de la Nouvelle Rivière Crédit. Danièle Caloz (une des fondatrices de la SHT) en fut la présidente et Jane Beecroft la vice-présidente. C’était un projet autochtone-francophone-anglophone, une nouveauté.

Le projet Rousseau
SHT Archives Rousseaux et les Mississaugas

Dès sa fondation la SHT s’intéresse à l’histoire de Jean-Baptiste Rousseaux celui que nous appelons « L’homme de la transition » dans notre livret « Les origines de Toronto ». Né le 4 juillet 1758 au Sault-au-Récollet (Montréal-Nord), Jean-Baptiste Rousseaux va rapidement reprendre le métier de son père, interprète au service du département des Affaires indiennes. En contact avec Joseph Brant et les Iroquois, suivant son mariage, Jean-Baptiste se retrouva sur les rives de la Humber à Toronto, où il se construisit une maison.

C’est justement l’emplacement de cette maison qui sera au cœur du Projet Rousseau. Où était-elle située ? Pouvions-nous la retrouver ? Le terrain avait tellement changé depuis la fin du 19e . Clairement elle était au bord de la rivière de la rivière Humber, près de son embouchure.

La proposition de construire une station d’essence Petro Canada dans l’emplacement qu’on soupçonnait bien être l’endroit de cette maison fut à l’origine de la levée des boucliers. Des fouilles furent proposées, des consultants furent retenus. Une série de tableaux, genre diaporama fut créée et présentée à diverses expositions et dans les écoles pour informer et sensibiliser. Le tout fut débattu souvent et longuement au conseil municipal mais la station Petro Canada sera construite au 8 South Kingsway.

Carte de 1990 : étude sur l'emplacement du site Rousseau.

1999, dix ans plus tard, lorsque la Société d’histoire de Toronto entreprend son projet de création d’un parc historique le long de la rivière Humber, rivière de notre patrimoine national, Jane Beecroft (Community History Project) et les Mississaugas de la Nouvelle Rivière Crédit seront nos partenaires clés. Ce solide partenariat aboutira à la création du Sentier partagé / The Shared Path.

Archives SHT carte du sentier partagé montrant des emplacements tels que Lambton House, le parc Étienne Brûlé et la station de métro Old Mill.
Archives SHT carte du sentier partagé

Quand Jane et le Community History Project s’attelèrent à sauver un ancien poste de péage de Toronto, la SHT appuiera leurs démarches et le « Tollkeeper’s cottage » vous accueille au coin de Bathurst et Davenport. Des membres de la SHT y furent bénévoles et y donnèrent des ateliers aux enfants en visite.

Panneau L'ancien sentier, Binawiigo Bimikawewin, ancient trail

Il y eut bien d’autres occasions de travailler avec Jane. La SHT lui sera toujours reconnaissante, ayant pu bénéficier au cours des années de ses passions, de son expertise et surtout de sa ténacité. Merci Jane.