Le 18 juin, l’Ontario honorait ses bénévoles, dont quatre francophones. Chaque année le gouvernement provincial de l’Ontario appelle les associations à présenter des candidats à la Distinction de l’Ontario pour services bénévoles. Les candidats sont classés en tranche d’ancienneté dans l’organisation à but non lucratif (5, 10, 20 ans…).
L’événement coïncidant avec le 175e anniversaire de Toronto, quelques distinctions en plus ont donc été décernées.
Cette année nos quatre francophones sont Nadia Moalic-Gahagon, pour 20 ans de service dans l’Association France-Canada et son travail dans l’organisation du Salon du livre de Toronto depuis ses débuts, et Danièle Caloz, Rolande Smith et Paul Leclerc pour respectivement 25, 10 et 5 ans de bénévolat au sein de la Société d’histoire de Toronto.
La cérémonie, qui a eu lieu le jeudi 23 juin, n’a pas respecté la francophonie déplore Nadia Moalic-Gahagnon. En effet, tout le discours s’est déroulé en anglais, l’hymne national n’a été chanté que dans sa version anglaise et la personne qui a distribué les prix ne connaissait pas un mot de français.
Ce qui renforce cette militante de la langue française dans son envie de protéger et développer le fait français. «Il faut parler de la francophonie en Ontario, il faut se battre pour faire de Toronto une ville bilingue.»
Pour Rolande Smith, la remise de ces distinctions est une opportunité pour promouvoir la francophonie. «C’est une façon de remercier nos bénévoles, de faire reconnaître notre organisme et de faire connaître les associations francophones de Toronto en général.»
Les deux femmes se disent contente de recevoir une distinction pour leur bénévolat, sans pour autant y accorder trop d’importance.
«C’est une agréable surprise, mais ce n’est pas le bout de monde! Je ne savais même pas que cette distinction existait», explique Nadia Moalic-Gahagnon. «Nous recevons une épinglette lors d’une agréable réception. Toutefois, je suis en effet fière d’être bénévole avec la Société d’histoire de Toronto. J’aime beaucoup Toronto et j’aime surtout faire connaître son histoire», commente Rolande Smith.
Cette dernière n’a d’ailleurs pas encore reçu son «épinglette», absente lors de la cérémonie, elle l’a recevra par la poste.
Article de L’Express de Toronto 2009 : Quatre bénévoles honorés