Depuis 1999, la rivière Humber fait partie du Réseau des rivières du patrimoine canadien, un programme intergouvernemental dirigé par Parcs Canada. La Humber, englobant 903 km2, se joint au même groupe de rivières célèbres du patrimoine canadien que la Fraser, l'Athabasca, l'Artic Red et la Margaree. La rivière Humber a été désignée rivière du patrimoine canadien, parce qu'elle a joué un rôle important dans l'histoire et la prospérité économique de Toronto et du Canada, et a contribué à la bonne qualité de vie, selon le maire David Miller, présent à la célébration du 10e anniversaire de la désignation de la Humber, ce samedi 19 septembre.
En plus du maire de la Ville-Reine, Donna Cansfield, ministre des Ressources naturelles de l'Ontario, Doug Stewart, président du Canadian Heritage Rivers Board, Geri-Lynn O'Connor, présidente de Toronto and Region Conservation Authority, Stewart Deline Miracle, ambassadeur du Grand Iroquois Confederency Council et représentant de Mohawk Nation of the Man's Council Fire, ainsi que nombre de groupes d’action communautaire et de citoyens ont participé à l'événement commémoratif, samedi dernier dans le parc Étienne Brûlé. La désignation de la rivière Humber fut obtenue il y a dix ans, après maintes années d'efforts de la part d'agences gouvernementales et de groupes communautaires, dont la Société d'histoire de Toronto (SHT).
Les célébrations étaient axées sur les bassins en milieu urbain, l’histoire naturelle, l'oeuvre de celles et ceux qui travaillent à la protection et mise en valeur du patrimoine naturel et historique de la Humber, et les plans futurs pour la rivière. «Anciennement connue sous le nom de Tkranto, jusqu'à l'arrivée de Simcoe vers la fin des années 1700, la Humber et le Portage de Toronto, ont aidé à fournir le nom à la ville», mentionne Lisette Mallet, coordonnatrice de projet de la SHT. Le Portage de Toronto est l'une des routes de transport les plus anciennes de l'Ontario, utilisée pour l'exploration, la colonisation et le commerce pendant des siècles par les Premières Nations et les Européens.
La SHT, parmi d'autres groupes communautaires, cherche à assurer que la Humber soit gérée d’une manière durable, tout en préservant son patrimoine. Dans cet esprit, la Société a mis en avant la réalisation du projet «Le Sentier partagé-The shared path»: un parc historique le long de la rivière pour faire revivre l’histoire des débuts de Toronto, tout en misant sur la valeur ajoutée des parcs, sentiers, flore et faune déjà existants sur le site. Le projet porte le nom «Sentier partagé», puisqu'il représente le berceau de l'histoire de Toronto, où se sont croisées les diverses nations autochtones, française et anglaise, qui ont fondé le pays.
Les randonneurs pourront entre autres y découvrir l’ancien Portage de Toronto, un riche patrimoine multiculturel, des sites et maisons historiques, des réserves naturelles et des éléments de géographie urbaine.
«Le parc historique s'étale sur 150 hectares, depuis Dundas Ouest jusqu'à l'embouchure du lac. Présentement, nous travaillons en collaboration avec Parks Recreations and Forestry en ce qui a trait au plan d'aménagement du parc», précise Lisette Mallet. «Heritage Toronto, en plus d'une équipe de chercheurs et d'historiens, collabore avec la SHT pour composer les textes bilingues des éléments d'interprétation du sentier. L'ouverture du parc historique est prévue à l'automne 2010. L'appui au projet provient de diverses sources et contributions à travers la ville de Toronto», ajoute la coordonnatrice.D'origine acadienne, Mme Mallet réside en Ontario depuis 1980. «La SHT regroupe des membres francophones de partout au Canada et d'ailleurs, qui veulent retracer leurs racines et retrouver leur sentiment d'appartenance a Toronto.» La SHT a célébré le 10e anniversaire en offrant une visite guidée historique en chansons, le long de la Humber, accompagnée de la troupe de théâtre Les Indisciplinés.
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